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La liberté de la personne sur son corps
註釋

La science se nourrit de liberté. Ce n'est donc pas un hasard si, au cours du xxe siècle, les sociétés démocratiques fondées sur la protection et le développement de ces libertés ont connu des progrès majeurs en sciences et techniques médicales. En mème temps, la liberté se nourrit de science. Il n'est dès lors pas étonnant que, grâce à de telles avancées, l'ètre humain soit parvenu à se libérer de certaines contraintes que la nature et le corps lui imposaient jusque-là. Mais ni la science, ni la liberté ne sont des fins en soi. Leur objectif commun est le bonheur de l'ètre humain par sa libération du mal. Partant, elles ne prennent leur sens qu'en la présence de normes directrices. La morale d'inspiration religieuse ayant quitté nos sphères laïques, c'est donc vers l'éthique étatique que se tournent désormais nos regards.
En France, les lois du 29 juillet 1994 ont posé les fondements éthiques de la biomédecine. Conscient de ses limites et tributaire de l'évolution de la science, le législateur a cependant souhaité avancer par étapes, pour que chemin se fasse en marchant. Après 2004, nous en sommes aujourd'hui en 2010 à la troisième étape d'une longue série d'adaptations législatives.
En marge de cette réforme, le colloque de Chambéry de janvier 2010, parrainé par le président de l'Assemblée nationale et le ministre de la Santé, a réuni les plus grands spécialistes scientifiques et juridiques en matière de procréation médicalement assistée, cellules souches embryonnaires, don d'organes, euthanasie, tests génétiques, etc., afin qu'ils apportent un éclairage pédagogique et prospectif en faveur de notre législateur, des différents acteurs impliqués par les choix bioéthiques et du grand public. Les actes du colloque « la liberté de la personne sur son corps » reproduits dans le présent ouvrage ont été publiés afin que science, liberté et droit puissent parler d'une seule voix, celle de la sagesse pratique.