Amsterdam et Marseille dans plusieurs temporalités. Un crime politique majeur a été commis dans la première ville citée: on a récemment tué le commissaire de la capitale des Pays-Bas, si bien qu'une autre police ait été à la hâte formée, quoiqu'ayant conservé une petite partie des agents initiaux. Or, il se trouve que cette nouvelle brigade est impunément corrompue, permissive et fascistoïde et qu'elle n'en utilise pas moins des moyens illégaux afin de parvenir à ses objectifs et à son bon plaisir. Et, dans cette sinistre affaire, avant l'assassinat de l'ancien commissaire, une commande avait été envoyée au grand peintre Rembrandt, laquelle ne consistait qu'en le fait de dépeindre positivement l'image de groupe de l'ancienne milice, confirmant de cette façon tout le prestige de tels commanditaires. Or, l'assassinat du commissaire ayant eu lieu entre-temps et la modification réelle de cette milice municipale ayant été à dessein accomplie par des conspirateurs, le contexte et les circonstances devinrent on ne pouvait plus différentes. Et le haut-peintre déjà désigné - Herr Rembrandt - était fûté et de même si différent des autres artistes: il confirma la proposition professionnelle, bien qu'il profitât de la tâche pour montrer d'une façon indirecte et biaisée cette nouvelle milice avec son véritable visage. À partir de là, s'opère une fusion spatio-temporelle surnaturelle où cette nouvelle milice flamande se retrouve également à surveiller nuitamment et à pervertir Marseille pour surréalistiquement, psychanalytiquement célébrer l'Esprit Vainqueur d'une Police Délirante.

LUDWIG W. R. VON ZEEGER,
Marseille, lundi 16 janvier 2023.