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註釋Pour la première fois, une philosophie de la naissance s’édifie. Notre vie s’élève depuis l’énigme de sa naissance qu’il s’agit de penser, et une refonte de la phénoménologie s’engage, ouverte par une épochè natale que l’étonnement devant cette énigme appelle. En son amont, elle requiert une archéologie de la finitude, découvrant l’an-archie de la vie, sa naissance événementiale – une métaphysique de la naissance s’inaugure. En son aval, cette phénoménologie livre une anthropologie où l’homme est compris depuis sa condition natale qui marque l’identité d’une appartenance et d’une séparation d’avec le monde. Topologique et cosmophanique, notre vie oscille du désir de l’intimité charnelle, perdue à la naissance, à une effervescence voyageuse, donnée avec sa venue au monde. Ces tendances procèdent de l’humaine naissance et se réalisent selon une dynamique réciproque qui manifeste toujours une rythmique singulière. L’événement de la naissance est l’impulsion et le fil conducteur de la pensée, qui se prolonge en une phénoménologie de l’enfance, ressort de l’anthropologie. Elle enveloppe une théorie de la vie fœtale, de l’accouchement, de la singularité relationnelle de notre existence, du corps, de la consolation et du jeu, ainsi que de l’enfantement et de la nudité. Une distinction s’impose alors entre l’enfantin – qui devient une catégorie de l’existence – et l’infantile – synonyme d’une vie pétrifiée, étrangère au mouvement de différenciation et d’ipséisation requis pour naître à soi comme à une existence toujours en chemin. Notre naissance est l’éclosion d’un événement qui fertilise l’événement d’une éclosion – vivre, c’est exister natalement, jusqu’à la mort.