註釋 Auckland, nouméa et port-vila connaissent un développement urbain très soutenu depuis au moins deux décennies, entraînant notamment une privatisation progressive du littoral. au fur et à mesure que sortent de terre infrastructures industrialo-portuaires, gares maritimes, lotissements et hôtels, l'ouverture du rivage au public s'amenuise. les acteurs qui utilisent l'interface littorale et surtout en revendiquent son accès présentent des stratégies souvent antagonistes et contradictoires, parfois complémentaires selon les échelles et les temporalités considérées. ceci explique les nombreux litiges fonciers et conflits d'usages, ainsi que la difficulté à mener des politiques et établir des législations cohérentes, efficaces et respectées visant une régulation de l'accès au rivage. ce travail de recherche propose une lecture spatiale et systémique de la gouvernance de l'accès à l'interface littorale et de ses usages en milieu urbain. quels sont, dans chaque agglomération, les mécanismes de fermeture de l'interface littorale ? quels usages peut-on identifier sur l'interface littorale, et quels en sont les acteurs ? quels modes de régulation sont mis en place pour garantir l'accès au littoral et un certain nombre d'usages pour le plus grand nombre ? quelles en sont les conséquences spatiales ? la puissance publique est-elle déterminante pour garantir l'ouverture de l'interface littorale? en analysant et comparant trois modes de gouvernance de l'accès et des usages de ce territoire littoral, cette thèse propose plus largement une réflexion sur les interactions entre l'urbanisation et cette interface à enjeux. il s'agit là d'un sujet particulièrement sensible et d'actualité en océanie, car dans des villes où la mer est omniprésente, l'application du concept de ville durable fait désormais de la gouvernance de l'interface littorale un enjeu éminent 