登入選單
返回Google圖書搜尋
La Thébaïde de Stace et le sublime
註釋Attribu� au Pseudo-Longin, le Trait� du Sublime s'offre comme un instrument herm�neutique contemporain des litt�ratures n�ronienne et flavienne, et donc lib�r� des projections de la pens�e esth�tique moderne. Telle que la pr�sente le Pseudo-Longin, la notion de sublime permet d'apporter un nouvel �clairage sur la Th�ba�de de Stace et de mieux cerner l'univers po�tique de cette oeuvre. L'importance que rev�t la passion dans le Trait� du Sublime comme dans la Th�ba�de t�moigne des liens �troits qui unissent les deux ouvrages: une m�me conception, audacieuse et transgressive, de la cr�ation po�tique; un m�me attrait pour les �lans passionnels; la m�me recherche d'une r�ception sur le mode du choc qui d�clenche des sentiments de terreur et d'admiration. Le sublime se manifeste dans le ravissement du po�te et de ses personnages, dans les repr�sentations spectaculaires de l'horreur ou d'une nature boulevers�e. Enfin, le Trait� du Sublime se r�v�le �tre un outil int�ressant pour appr�hender les interf�rences g�n�riques qui s'observent dans la Th�ba�de. Il met en lumi�re un tragique de la passion qui, en se d�ployant � travers le th�me de la tyrannie, entre en tension avec l'�pique et avec le traitement traditionnel de l'h�ro�sme. Le po�me de Stace livre, d�s lors, une vision complexe des protagonistes impliqu�s et de leurs actions. The treatise On the Sublime, whose author, conventionally referred to as 'Longinus', wrote under Nero and Vespasian, provides a hermeneutic framework that allows avoiding retrospective interpretations derived from modern aesthetic doctrines. As characterized by 'Longinus', the concept of the sublime sheds new light on the Thebaid and helps to better define the poetic world of Statius' epic. The Thebaid and the treatise share certain crucial features: both defend and illustrate a daring and rule-breaking approach to the poet's creative activity; both focus on rushing passions; both favor situations that go against the audience's beliefs and expectations and thus trigger a response that should encompass feelings of terror and admiration. The sublimity of the Thebaid shows itself in the rapture that seizes the poet and his characters, and in the dramatic depiction of horrible deeds and disruptions of nature. Last but not least, one can rely on the treatise in order to explore the generic interplay that is at work in the Thebaid. Indeed, it turns out that Statius, by developing the topic of tyranny, creates a poetics of passion whose tragic dimension clashes with the norms of epic diction and the traditional treatment of heroism. This liberty taken with genre membership accounts for the complex portrayal of characters and actions.