Ce second volume de la Correspondance de Madeleine Delbrêl couvre la période de 1950 à 1956. Le lecteur traverse avec elle plusieurs événements majeurs. En tout premier, la crise des prêtres ouvriers, qui va mener à l'arrêt de l'expérience, du moins sous sa première forme, en 1953 ; Madeleine en connaissait personnellement plusieurs et sa correspondance avec eux éclaire de nombreuses attitudes et recherches de cette période douloureuse mais féconde de l'Église. L'année 1955, qui fut celle de la mort de ses parents et aussi de Jean Maydieu, à quelques mois de distance, nous fait entrer plus profondément dans le quotidien, les soucis et la combativité de Madeleine, mais aussi la qualité de son discernement. La fraternité avec ses équipières de la Charité est aussi très présente. Sa correspondance, active et passive, avec Mgr Veuillot débute en 1953 et se densifie à partir de 1955, début d'un étonnant dialogue. L'ensemble retrace au jour le jour le déploiement d'intuitions majeures d'un laïcat engagé et pleinement partenaire de la mission.
Les lettres ont toutes été annotées, aux plans historique, théologique et spirituel, par Bernard Pitaud et Gilles François, biographes de Madeleine Delbrêl et qui avaient précédemment coordonné la publication des oeuvres complètes.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Madeleine Delbrêl, née le 24 octobre 1904 à Mussidan en Dordogne et décédée le 13 octobre 1964, était une mystique chrétienne française, assistante sociale, essayiste et poétesse.
Elle est née en 1904 dans une famille indifférente à la religion. À l'âge de dix-sept ans, sa profession d'athéisme est radicale et profonde mais, en trois ans, suite à la rencontre d'un groupe d'amis chrétiens, elle prend en considération la possibilité de Dieu en aboutissant à la foi vers l'âge de vingt ans.