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Le tournant de décembre
Alain Caillé
Jean-Pierre Le Goff
出版
La Découverte
, 1996
ISBN
2707125571
9782707125576
URL
http://books.google.com.hk/books?id=9SeKQgAACAAJ&hl=&source=gbs_api
註釋
Jean-Pierre Le Goff, Le grand malentendu Quel est le sens de l'étrange mouvement de décembre 1995 ? Pour Jean-Pierre Le Goff, il ne relève pas d'une opposition entre la rationalité supposée des réformes et l'irrationalité imputée à leur refus. La mobilisation est allée bien au-delà de la défense des " avantages acquis " : elle a été aussi le fruit de la profonde déstabilisation " culturelle " provoquée par le développement du management moderniste au sein des services publics. Fondé sur l'idéologie du consensus incontournable entre employeurs et employés, il contraint ces derniers à n'avoir d'autre choix que celui de participer à leur propre aliénation : bien plus que le " plan Juppé ", c'est ce " choix " forcé de l'indignité qu'ils ont refusé. De même, dans la société, les citoyens ont refusé un mode de gouvernement qui masque ses choix politiques derrière des évolutions présentées comme inéluctables. La principale leçon de Décembre, pour Jean-Pierre Le Goff, c'est que la " modernisation " de la société française ne pourra se faire qu'à travers une mobilisation citoyenne, respectueuse de nos repères républicains du " vivre ensemble " et capable de prendre en compte conflits et contradictions sans que le pouvoir disqualifie dans l'instant ceux qui s'opposent à lui. Alain Caillé, Vers un nouveau contrat social ? Comment apprécier la pertinence des débats auxquels ont donné lieu les événements de Décembre, sur l'avenir de la protection sociale et des services publics ? Ont-ils été à la hauteur des défis qu'affronte aujourd'hui notre société et qui ont pour noms mondialisation, chômage, précarisation et exclusion ? Pour Alain Caillé, les deux discours dominants qui se sont affrontés à cette occasion, celui du libéralisme technocrate et celui de la défense inconditionnelle du salariat universel et de la nation, ont échoué à formuler des réponses adéquates, car ils restent fondés sur des postulats économiques qui correspondent à une époque révolue. D'autres voies sont à explorer pour des réformes en profondeur, dont les principes premiers devraient être de réduire les inégalités et de bénéficier d'abord aux exclus pour favoriser leur réinsertion et restaurer le lien social. C'est dans cette perspective qu'Alain Caillé esquisse ici ce que pourraient être à ses yeux les axes des réformes nécessaires (économique et financière, économique et sociale, démocratique et morale).