Par « individuation », comme Simondon, Deleuze entend la genèse de l’individu ou ontogenèse. Comme chezRuyer et Simondon, ses paradigmes sont la cristallisation et les aventures de l’embryon. Le problème se pose dans latriade spinoziste du Moi, du Monde et de Dieu, hantée par la « mort de Dieu » que suit celle de de l’homme. Sa solution passe entre le Charybde de l’indifférenciation et le Scylla du substantialisme monadologique. Elle conçoit l’individuation comme incarnation du virtuel. Deleuze distingue entre personne, individu et singularités préindividuelles dans le cadre spinoziste de la Substance qui s’exprime dans ses Attributs exprimés par leurs modes et traversés par des modifications individuelles. Il y ajoute l’Analogie de Borges entre les Moi, les Temps et les Mondes.