L’espagnol est une belle langue, lumineuse et ouverte sur le monde. De la Terre de Feu aux Pyrénées, elle déploie sa mélodie, chantante à Buenos-Aires ou au Mexique, rocailleuse à Cordoue, douce dans les Asturies. Langue de communication importante, elle est également l’une des langues maternelles les plus parlées au monde, engendrant ainsi une grande richesse de création et d’évolution.
C’est toute cette richesse de la langue que tente d’aborder ce lexique, Le mot et l’idée 2. Avec 12 000 mots, deux fois plus que dans Le Mot et l’idée, il s’adresse plus particulièrement à un public d’étudiants ou de professionnels avertis. Mais présentant aussi les mots du vocabulaire courant déjà présents dans les lexiques simplifiés ainsi que les explications de base, il peut être utilisé à d’autres niveaux d’apprentissage, d’autant que les mots les plus rares ou difficiles ont été placés en plus petits caractères.
J’y ai privilégié le vocabulaire moderne, comme celui de l’économie et du droit, sur celui du monde agricole, sans négliger complètement le vocabulaire classique essentiel dont l’étudiant a besoin, en ajoutant pour certains mots une courte définition ou une étymologie utile ou amusante. Dans la logique de la traduction, je ne me suis pas appesanti sur le vocabulaire typiquement espagnol qui n’a pas d’équivalent en français, comme le vocabulaire de la tauromachie ; de la même façon, j’ai essayé de limiter les proverbes à ceux qui existent dans les deux langues. La langue de ce lexique est essentiellement celle de la Castille, même si pour certains mots je donne une variante américaine. Bien entendu, malgré la richesse de ce lexique, de nombreux mots ont dû être écartés pour que cet ouvrage reste dans des limites raisonnables. J’espère avoir fait les bons choix.
De nombreux commentaires accompagnent les mots, afin de signaler les faux amis, les autres sens, les renvois à d’autres chapitres, certains points de grammaire liés au lexique, les néologismes non admis ou récemment admis par l’Académie espagnole. De nombreux mots sont réutilisés dans des phrases en bas de page afin de les mettre en situation ; je n’ai pas souhaité toutefois être exhaustif dans la reprise des mots, afin d’éviter que la difficulté de l’exercice ne vienne nuire au bon ordonnancement des mots, qui m’a paru essentiel.