Ce texte a été conçu dans l'ambition de pouvoir intéresser d'emblée des lecteurs de différentes appartenances culturelles et allégeances politiques. Il a cherché un terrain où tout le monde puisse trouver intéressant d'y mettre les pieds. Et il a tenté d'ouvrir un espace permettant à des pensées diverses de se questionner et de se confronter. Cela dans le calme intérieur et la discrétion de la lecture où la parole peut le mieux se faire entendre. Parole dont ce texte serait heureux de pouvoir en être une certaine annonce ou quelques prémices.
L'entreprise est fondamentalement philosophique. À notre connaissance, c'est le seul essai qui présente tous les éléments suivants selon une imbrication conceptuelle unifiée :
– Lien nécessaire du langage et de l'histoire dans la naissance et le développement d'un peuple, en particulier du peuple québécois ;
– Langage entendu comme manifestation d'être: ce en quoi s'établit un monde sur un territoire et se développe une culture, i.e. l'être d'un peuple. Donc dépassement de la conception courante instrumentaliste ou véhiculaire de la langue.
L'histoire entendue selon ses trois instances temporelles de l'avenir, du présent, du passé, inséparables concrètement, se développant dans le langage en tant que son élément, i.e. son lieu d'origine et d'accomplissement.
L’auteur établie que la souveraineté politique, en définitive la liberté et l'autonomie du langage, est l'achèvement normal de l'être d'un peuple, du peuple québécois; que la souveraineté est la condition nécessaire et allant de soi pour que le peuple du Québec puisse prendre part à l'Union des nations, et éventuellement, en des circonstances propices, pour qu'il puisse participer de plein gré à une authentique confédération canadienne.