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Lumières allumées
註釋Vitebsk en 1915, au retour de Chagall, après quatre années de travail à Paris. Bella, la licenciée cn littérature et en philosophie, actrice de théâtre jusqu'en 1920, à Moscou, Bella, que tout prédisposait à une foi révolutionnaire, ne cessa dès lors d'être l'inspiratrice et le guide de Chagall. Elle entreprend d'écrire, dans la langue de son enfance, après un voyage en Pologne, en 1935, au cours duquel elle se heurte à un antisémitisme "-qu'elle avait cru balayé par la révolution de 1917. Alliant Ie mysticisme de ses aïeux à son besoin d'un humanisme élargi, elle évoque pour son compagnon de vie Ies années d'avant lui, d'avant leur union. Marc Chagall, à son tour, les enlumine d'une main pieuse, avec toute la tendresse réservée à la jeunesse. Elle décrit cette grisaille du ghetto de l'époque tsariste, dans laquelle le moindre mouvement d'herbe ou clapotis de l'eau contre "leur" pont, à plus forte raison les lumières du sabbat ou des jours de fête, prenaient une valeur surnaturelle. Son Œuvre est publiée pour la première fois à Paris. Elle nous reste comme Ie témoignage d'une vie de naguère, peut-être, mais dont les notes isolées qui la composent prolongent jusqu'à nous leurs vibrations, en accords parfaits et actuels.