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Deleuze, Bergson, Boèce & Borges
註釋Deleuze a défini en philosophie une véritable fonction du bergsonisme. Elle est condensée dans deux des « schémas du temps » que Deleuze a reproduits : le Cône de Bergson et sa figure en « 8 ». Le cône de l’inconscient réunit trois thèses : (a) la thèse de « mille et mille » répétitions du même passé aux différentes hauteurs du cône, (b) la thèse de « souvenirs dominants », (c) la thèse de la mémoire animée d’un double mouvement de rotation pour la sélection du souvenir utile et de translation pour son passage à la conscience. Chacune de ces thèses est ensuite généralisée au niveau géométrique par (A) la distinction des plans étagés dans le cône, (B) la dissémination de « points brillants » sur les plans, (C) le lancement d’un « objet virtuel » pris entre mouvements horizontaux et verticaux. Le tout est un schéma dynamique où l’antagonisme structuraliste entre « structure » et « devenir » est surmonté d’avance dans la Mémoire- Monde. Le schéma en 8, quant à lui, est approprié à figurer les mouvements de la Pensée ou de l’Action. Mais la légère « anomalie » qui s’y observe en fera aussi le schéma décisif pour concevoir la généalogie du Temps, ainsi que l’interface de rencontre entre le bergsonisme et les découvertes conceptuelles de Ruyer comme celle de « surface absolue ». Boèce est l’intercesseur entre Deleuze et les stoïciens comme penseurs de l’Eternel Retour, auquel J. L. Borges ajoute sa thèse d’un temps « aux sentiers qui bifurquent ».