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Le sacré et la violation des interdits
註釋Premier acte d'insoumission de l'histoire, la violation des interdits ouvre la voie à l'émancipation des contraintes primitives. C'est dans les sociétés où apparaissent les interdits, dont le rôle est de structurer et de maintenir l'ordre social, que l'auteur a cherché la clé du mystère de la violation, les mêmes raisons qui introduisent les interdits conduisant à les transgresser. L'étude des processus qui portent à voir dans la transgression la source du pouvoir magique le plus efficace, permet d'envisager sous cet angle les figures cardinales annonçant l'ordre nouveau — magiciens, forgerons, rois « divins » et, sur le plan mythique, celle du héros civilisateur et farceur, avec son incarnation rituelle, le « clown ». Au seuil de l'ère de classe, la force magique efficace, dangereuse et ambivalente qui est la leur, le mana, ayant acquis une nouvelle connotation contradictoire, s'identifie à la forme archaïque du sacré. Cela suffit à indiquer l'intérêt qu'une recherche spécifiquement ethnologique présente pour des sciences telles que l'histoire, la mythologie, l'histoire des religions, la psychologie, etc. Ce résultat ne pouvait être atteint qu'en récusant le dogme outrageant de l'incompréhensibilité du monde tribal, et suivant une méthode diamétralement opposée à celles en vigueur. Seule une méthode qui étudie les phénomènes dans la dialectique de leur développement, s'adressant en priorité aux contradictions, permet de parvenir à une connaissance qui s'est jusqu'ici toujours dérobée.