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Histoire culturelle de la maladie
註釋Pendant les quarante années de sa carrière d'enseignant, Marcel Sendrail ayant inspiré et dirigé de nombreuses thèses d'histoire de la médecine, pouvait s'appuyer sur une documentation personnelle originale. L'ouvrage auquel il consacra ses années de retraite n'est pas cependant une histoire de la médecine, c'est-à-dire des progrès dans l'art de guérir. C'est une histoire des maladies, réalité moins facile à saisir parce que sous les mêmes noms peuvent se cacher des maladies différentes : la peste d'Athènes au V° siècle n'a sans doute rien à voir avec celle qui a déferlé sur l'Europe au XIV° siècle. Marcel Sendrail avait dès le début été persuadé que les maladies évoluent d'abord parce que les germes qui les provoquent ont " leurs révolutions et leurs exodes, leurs révolutions et leurs décadences. On assiste parfois à des invasions microbiennes, au prix desquelles celles des Alains et des Vandales font modeste figure. Des germes nouveaux surgissent et manifestent soudain leur malfaisance, apportés d'un autre continent à la faveur des migrations humaines ". Marcel Sendrail est mort bien avant qu'on parle de sida ou de vache folle mais il écrit déjà dans " Civilisations et maladies " (1949), plaquette reprise dans " le Serpent et le miroir ", des phrases prémonitoires : " On conçoit aussi que nos bêtes familières puissent nous approvisionner de maux inédits et que des virus, longtemps voués au parasitisme animal, soient un jour appelés, par une métamorphose de leurs aptitudes, à tenter fortune sur l'homme et à son détriment." Parce que l'humanité évolue également : l'homme préhistorique avait un mode de vie qui le prédisposait à d'autres atteintes pathologiques ... Si donc les variations dans les mœurs peuvent bouleverser les rythmes de la physiologie, on peut chercher quelle maladie caractérise chaque époque et déterminer son " style pathologique "