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Freud, l'anneau secret
註釋Le Comité secret a été formé en 1912, sur la suggestion d’Ernest Jones, alors qu'il devenait évident que la défection prochaine de Carl G. Jung, jusqu'alors désigné par Freud comme son « héritier », allait mettre en péril l'extension d’un mouvement psychanalytique encore débutant. Freud, très heureux de cette initiative, remit à chacun de ses sept membres une intaille grecque montée en chevalière. Garde prétorienne resserrée autour de l’imperator, paladins de Charlemagne, voire chevaliers de la Table Ronde, les évocations ne manquent pas pour servir de référence à cette alliance secrète d’hommes décidés à défendre contre attaques et trahisons la « Cause » et son fondateur. Le fait qu’ils aient été des psychanalystes n’est pas le moins paradoxal d’une aventure qui ne pouvait que se dégrader une fois l’union sacrée contre Jung périmée, alors que de nouveaux dangers aillaient naître au sein du comité lui-même. Chacun d’eux ne pouvait, une fois passée leur exaltation romantique, supporter longtemps ce lien puissant à Freud que symbolisait l’anneau ni surtout le fait de n’être pas l’unique à s’en trouver le porteur... Nous devons toutefois aux lettres circulaires secrètes qu’ils s’écrivirent entre 1920 et 1927 des textes particulièrement précieux pour l’histoire de la pensée et de la politique de la psychanalyse. C’est le mérite de ce nouvel ouvrage de Phyllis Grosskurth que de nous montrer la naissance et l’inévitable éclatement des relations de ce groupe, en s’appuyant sur des documents inédits, avec la rigueur dont elle avait déjà fait preuve dans sa biographie de Melanie Klein.