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註釋‘'Le premier contact avec l'œuvre d'Édouard Wolton est un vertige. Entre identité esthétique forte et motifs hétéroclites, entre délice plastique et démarche conceptuelle rigoureuse, entre hommage à la rationalité et dérive mystique, l'art oxymore de ce jeune peintre joue et se joue des contradictions inhérentes à la question de la représentation. À l'instar de nombreux jeunes artistes de sa génération, Édouard Wolton a fait le choix de la peinture pour rendre compte d'un univers dont la contemplation ne cesse de produire de nouvelles interrogations. Pour autant, sa production plastique est inséparable de la somme d'études et de recherches qui président à la création de ses paysages. Des considérations esthétiques platoniciennes à la géométrie euclidienne, la genèse de la capacité humaine d'abstraction constitue un terrain de jeu idéal pour sa peinture de la figuration. Une figuration qui fait avant tout écho à la peinture de paysage, tradition à laquelle Édouard Wolton a consacré une grande partie de ses recherches, menant conjointement son enquête sur le terrain historique (documents, conférences) et pratique (réalisations de tableaux « à la manière de », réactivation des techniques classiques dans ses propres tableaux, emprunts). En s'approchant ainsi de la nature, Édouard Wolton nous projette vers une représentation mentale, élaborée dans le secret de l'atelier, usant de motifs comme autant d'items compilés pour mettre en place une construction idéale. Si elle se compose principalement d'une production picturale, l'oeuvre d'Édouard Wolton déploie donc un champ de recherche dense qui puise dans l'histoire de l'art les racines d'une réflexion nouvelle sur la perception.'' Extrait du texte de Guillaume Benoit pour le livre Agartha.