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註釋Freud chérissait son étude Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci. Un contresens lourd de conséquences l'entachait pourtant. L'" oiseau " du Vinci étant milan et non vautour, que restait-il d'une interprétation reposant en partie sur une intervention de la mythologie égyptienne concernant Mout la déesse-vautour ? Plus grave : le discrédit jeté sur l'ouvrage de Freud n'allait-il pas s'étendre à toute tentative de psychanalyse hors cure ? Disculper Freud ? Tentant ! Une autre voie s'est ouverte lors d'un travail recensant les étapes de la polémique autour du Léonard de Freud : depuis les travaux du critique d'art américain Meyer Schapiro et la riposte de Kurt R. Eissler, jusqu'aux études les plus récentes. Cette voie, c'est précisément Schapiro qui nous l'ouvre en rappelant des sources de l'inspiration de Léonard méconnues par Freud : à savoir l'efflorescence, dans l'Occident chrétien des thèmes iconographiques relatifs à la Vierge Marie et tout particulièrement du schème de la " Sainte Anne en tierce " - triade associant à l'Enfant Jésus la Vierge Marie et Anne. Scénario qui préoccupa le Vinci pendant des années. Plus besoin d'imaginer, avec Freud, le détour d'un Léonard découvrant le mythe de Mout ! Il faudra aller directement à l'inspiration judéo-chrétienne, aboutissant à la mariologie et à la dévotion à sainte Anne. D'où la dérive, imprévisible au début, de ce travail : entre mythologie égyptienne et théologie biblique se déploient, énigmatiques, des scénarios de séduction originaire. Une telle dérive ne nuit en rien à la psychanalyse hors cure qui se révèle toujours partie intégrante de la psychanalyse tout court.