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Pierre Brizon
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pacifiste, député socialiste de l'Allier, pèlerin de Kienthal
出版EDITIONS CREER, 2004-02-04
主題History / GeneralBiography & Autobiography / General
ISBN28481901249782848190129
URLhttp://books.google.com.hk/books?id=NSylIKNFCrMC&hl=&source=gbs_api
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註釋

Pierre Brizon est une grande figure du pacifisme quelque peu oubliée. Sans doute son nom est-il parfois citéà l’occasion d’émissions radiophoniques ou de reportages télévisuels sur la Grande Guerre (ainsi nommée). Mais si l'’on rappelle qu’'avec deux de ses collègues députés il vota contre les crédits de guerre à partir de juin 1916,on évoque rarement l’itinéraire qui fut le sien antérieurement à cet acte, sa carrière mouvementée de professeur, son premier mandat de député au service des métayers de l'’Allier, contre la loi des trois ans de service militaire, pour le logement social etc. Encore bien moins évoque-t-on l’'étonnant succès de diffusion que connut l’'hebdomadaire "La Vague" qu'’il fonda et dirigea à partir de janvier 1918. Le livre étudie de près cette existence de militant socialiste, de parlementaire assidu et actif, de journaliste à la plume acérée, de libre penseur engagé contre le cléricalisme, et surtout de pacifiste internationaliste qui prit part à la deuxième conférence internationale pour la paix d’'avril 1916. Cette conférence se tint à Kienthal (Suisse) et rassembla des représentants mandatés ainsi que des socialistes et des syndicalistes à titre personnel, les uns et les autres provenant de différents pays, dont la France et l'’Allemagne.

Le livre est de lecture facile. Il est construit en chapitres nettement délimités avec des sous-chapitres qui en rendent la consultation aisée. Il évoque de façon approfondie les grands enjeux de cette époque qui fut marquée par des bouleversements majeurs comme la révolution russe. Le lecteur trouvera dans de nombreuses notes les références des articles et livres sur lesquels s’'appuie ce travail qui constitue la première biographie complète de Pierre Brizon.

Extrait

De collaborateur à différents organes de presse, socialistes ou socialisants, à journaliste à temps plein pour la Vague bref regard en arrière sur ses collaborations à différents journaux. Brizon a toujours partagé son activité entre deux « tribunes » : celle du Parlement où on l'a vu à l'œuvre et celle de la presse. Nous avons déjà signalé que Brizon, se refusant à toute activité clandestine, écrivit dans les journaux soumis à la rude loi de la censure. À partir du moment où il prit ses distances avec l'Union sacrée il s'exposait à ce que de nombreux blancs parsèment ses articles, voire les remplacent purement et simplement. Sylvie Digonnat a recensé scrupuleusement tous les articles que Brizon publia dans différents organes de presse socialistes ou proches des socialistes. Il collabora assez régulièrement au Bonnet Rouge qui, après avoir subi largement les effets de la censure allait être interdit de parution en 1916. Entre le 15 mai 1915 et le 7 mars 1917, il aura publié 11 articles dans le Populaire du Centre, paraissant à Limoges comme organe de la Fédération socialiste de la Haute-Vienne, minoritaire dans le Parti socialiste. En 1917, première année de la parution du Journal du Peuple, organe de la fédération socialiste de l'Isère, de tendance minoritaire. Le Combat social, organe de la fédération socialiste de l'Allier, qui ne partageait pas les positions de Brizon, lui laissa malgré tout quelquefois la possibilité de s'exprimer. Analysant l'ensemble des 39 articles dont le dépouillement auquel elle a procédé lui a permis de prendre connaissance, Sylvie Digonnat note que sur le total, six seulement ont échappé à la censure. Deux furent complètement censurés et aucune ligne n'en parut nulle part. Pour ce qui est des 19 autres, ils ont tous été publiés quelque part : parfois ils furent totalement censurés dans un des journaux où il avait été prévu qu'ils parussent, mais des fragments subsistaient dans d'autres.