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註釋Baudelaire est, avec Nerval, celui de tous les poètes français qui eut le rapport le plus tourmenté à sa propre obscurité : " J'ai une âme si singulière que je ne m'y reconnais pas moi-même ", écrit-il à sa mère le 26 mars 1853. Ce sentiment d'obscurité est peut-être lié à ce que le poète décrit, dans " L'Irrémédiable ", comme un " tête-à-tête sombre et limpide " avec soi. Ce qui commence avec Les Fleurs du mal, c'est donc la conscience réflexive de la poésie, et cette conscience se sait paradoxale, claire et noire, engagée dans un rapport à la réalité foncièrement ambivalent. Peut-être est-ce dans cette ambivalence que se situe, entre tradition et modernité, le cœur de l'énergie créatrice et de l'obscurité de Baudelaire. Cet ouvrage décrit ainsi quelques paradoxes fondamentaux de cette œuvre. Par ailleurs, une étude de la langue analyse en détail les caractéristiques lexicales, syntaxiques, métriques et sémantiques de la poétique baudelairienne des Fleurs du mal.