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Glossaires des expressions et termes locaux employés dans l'ouest africain
註釋« Le fait, pour des gens de France, de vivre sous un climat avec une faune et une flore, des populations, des modes de vie très différents de ceux de l'Europe, a amené au cours de trois siècles de présence française sur ces rivages la création de tout un vocabulaire adapté à ce nouvel environnement », écrivait Raymond Mauny en introduction à ce glossaire de 600 mots (dont beaucoup ne sont plus en usage), paru en 1952 à Dakar et qui, selon Louis-Jean Calvet, esquissait une approche « écolinguistique » avant l'heure.
C'est un français « acclimaté » que Mauny entreprend de décrire, non pas ce qu'on appelait alors le « petit nègre », mais la langue qu'employaient « entre eux en Afrique Occidentale française les Européens et l'élite africaine ». Mauny signale les mots venus de l'arabe (marabout, medina, etc.), du tupi (avocat, maringouin...), du mandingue (balafon, banco, etc.), du wolof (bougnoul, karité...), du peul, du portugais (fétiche, palabre...) ou de l'anglais (boy, mangrove...). Bref, il offre une sorte de photographie de l'état de la langue française en Afrique de l'Ouest au début des années 1950, en même temps que l'une des toutes premières descriptions du français d'Afrique.
Dans sa préface, Louis-Jean Calvet fait le point sur l'évolution de la linguistique africaine depuis Mauny, dont le travail fut précurseur d'un important courant lexicographique.