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註釋Cahiers d’Anthropologie du droit 2013-2014 La difficulté de l’État à générer tant une légitimité forte qu’une effectivité du droit produit par ses institutions repose sur deux constats issus de la recherche conduite par les spécialistes des sciences humaines et sociales ainsi que par les juristes. Le premier est que les cultures juridiques, c’est-àdire les manières de vivre et de penser le droit, sont encore aujourd’hui tout aussi diversifiées que les cultures elles-mêmes ; le second est qu’il existe un risque d’ineffectivité du droit commun, lié à la nature changeante des attentes et des conflits sociaux et des crises politiques récurrentes. Ces bouleversements sont de nature non seulement à fragiliser l’État mais dans le même temps à déposséder les populations, dès lors que les institutions politico-juridiques prétendent imposer une culture juridique hégémonique ou une figure de la juridicité qui fait l’impasse sur les représentations, les réalités et les attentes de ceux qui sont les acteurs légitimes du vivre-ensemble. La légitimité de l’État de droit dépendrait alors de sa capacité à générer des scènes de dialogue, aptes à articuler les attentes contemporaines de droit tout en affrontant paradoxes et contradictions. Cette publication sous la direction de Gilda Nicolau (Université Paris 1) et de Fabrice Hourquebie (Université de Bordeaux) est le premier résultat d’un travail de recherche en droit comparé mené par des jeunes chercheurs de l’Université de Bordeaux (CERCCLE) et du Laboratoire d’anthropologie juridique de Paris 1 (LAJP-UMR de droit comparé) dans le cadre d’un projet de recherche international soutenu par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) : Nouvelles figures de l’État de droit et légitimation du droit par le dialogue des cultures juridiques.