Le pamphlet toujours d'actualité :
Presque des chansons, presque des nouvelles, presque de la poésie, des réflexions en prose. Ces formes recèlent une véritable unité, au service d’un positionnement social sans équivoque, une vision cohérente. Ce livre présente une autre voie. Strass ni stress.
Note de l'auteur (en octobre 2011) devenu Stéphane Ternoise...
14 ans plus tard...
J'approchais des trente ans. J'étais de quelle génération, au fait ? Morale ? Perdue ? Sacrifiée ? Sida ? Condamnée ? Exclue ? Techno ? Prozac ? Frustrée ?...
Je ne me suis jamais considéré d'une génération : c'est à chacun de refuser les embrigadements de son époque, les facilités, les petites compromissions pratiques. Des soumis et des rebelles.
A 25 ans j'avais quitté le circuit professionnel du jeune diplômé rapidement devenu cadre et appelé à une brillante promotion sociale. Pourquoi ? Pour essayer, simplement essayer de vivre vraiment ma vie.
Une forme d'essai choix social où pourraient encore puiser les déçus des "indignez-vous" et autres sous-"indignez-vous" aussi vides et déconnectés du réel.
14 ans plus tard : ce fut difficile, c'est difficile mais ça doit être pire d'abdiquer et se vider le cerveau devant une télévision.
J'ai 40 ans. 43 oui, je sais. Et en relisant ce texte, je n'ai pu m'empêcher de penser aux millions de lectrices et lecteurs de Stéphane Hessel, les imaginant naturellement très insatisfaits du fascicule dépourvu des espoirs placés dans le titre.
Assedic Blues, Bureaucrate ou Quelques centaines de francs par mois fut publié dans une France où l'édition était contrôlée par les distributeurs avec la complaisance des médias, le fatalisme des libraires et la dérive financière des éditeurs. La démocratisation de l'édition lui offre une seconde chance. Certes, je n'ai jamais eu le charisme de Stéphane Hessel... Il me manque 50 ans ?
Suite...
http://www.resister.org est devenu le portail d'une certaine résistance...