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註釋Trois grandes questions préoccupent la diplomatie française au cours du premier semestre de l'année 1965: la crise des institutions européennes, la dégradation de la situation en Afrique centrale et l'aggravation de la guerre du Vietnam. Les initiatives prises par la Commission du Marché commun pour mettre en œuvre la politique agricole commune et son financement vont susciter un long conflit entre la Commission et la France, qui refuse d'accroître ses pouvoirs et ceux de l'Assemblée, en particulier en matière budgétaire, d'où la crise de «la chaise vide». À l'évidence, la situation dans l'ancienne Indochine française s'aggrave et la France adopte là aussi une attitude singulière qui provoque la rupture des relations diplomatiques avec le Sud-Vietnam (juin 1965). Enfin, c'est la dégradation de la situation en Afrique centrale qui retient l'attention du Quai d'Orsay. L'instabilité politique y sévit: au Burundi, déchiré par l'opposition entre les Hutus et les Tutsis et au Congo-Léopoldville, où s'opposent Kasavubu et Tshombé. À travers toutes ces affaires, le contentieux franco-américain s'alourdit et se nourrit de multiples causes, en particulier l'incompréhension américaine à la suite des mesures prises par la France pour échanger ses dollars contre de l'or, la critique de la politique américaine au Vietnam, la désapprobation de l'intervention militaire américaine en République dominicaine. Comme le remarque l'ambassadeur de France à Washington: «Le climat [...] ne s'améliorera pas aussi longtemps que les États-Unis n'auront pas compris que le monde de 1965 n'est plus celui de 1945, que leur interventionnisme sans limites est aussi dangereux pour la sécurité générale que l'isolationnisme d'autrefois.»