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Penser au cinéma
註釋Le cinéma nous regarde, il en sait souvent plus sur nous et notre époque que ce que nous croyons savoir sur lui. Il nous livre un instantané photographique du temps qui passe et ouvre la possibilité de la critique au cœur du divertissement. Cet art des masses est un art du monde, des peuples, du peuplé, du dépeuplé, du populaire, et parfois du populiste. Le cinéma, ce n'est pas exactement le film, c'est ce qui, dans le film, ne relève pas du sens, en quelque sorte la part folle et non théologique du film. Ce art excède son esthétique, en rendant sensible en lui la trace des spectres, de l'oublié, du sans-voix et du laissé-pour-compte. « Dès qu'il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre », entend-on dans Nosferatu de Murnau. Ces traces ou ces apparitions de fantômes sont inséparables du rêve et de la remémoration qui a lieu au cinéma. La pensée est cinématographique, depuis des temps immémoriaux, elle rêve et pense en cinéma. Depuis que le cinéma existe par ses films, depuis que prolifèrent ces singulières temporalisations des images par le mouvement, le cinéma suscite, invente et innerve la pensée. Préface I. Sidney Lumet et la justice II. L'image infectée III. 2001, Zarathoustra et la cosmographie IV. Cinéma Quasi/modo. Du monstre télécinématographique V. L'événement Shoah VI. Réflexions sur le film du procès Eichmann VII. Monsieur Klein, un drame de la destination du nom VIII. Le cinéma réfléchissant IX. La règle du jeu dans La règle du jeu X. Jean-Luc Nancy au cinéma. Éclats d'une poétique cinétique XI. La (non-)citation selon Jean-LucGodard Notices sur les auteurs.