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La presse à Nantes: Les années Mangin
註釋Quand, venant de Paris, Louis Victor Amédée François Mangin arrive à Nantes en 1777, il a tout juste vingt-deux ans, l'âge de Rastignac. Disgracieux, décrit comme " une figure singulière", il est malin et sait flairer le vent. Il ouvre une "petite poste" sur un quai de Loire auquel une poterne donne son nom. Avec son fils puis ses petits-fils, et ce prénom de Victor qu'ils se transmettent comme un talisman, les irréductibles Mangin, cauchemars des préfets, vont fonder la presse nantaise. Ils auront des ennuis judiciaires sous tous les régimes; suspendus, accablés d'amendes, ils iront à tour de rôle en prison. Mais ils tiendront bon, avec aux heures difficiles le soutien d'un vieil abonné, nantais par sa mère, Victor Hugo, proscrit sur son rocher anglo-normand. Les Mangin sont les figures emblématiques de la fabuleuse histoire qui commence ici. Raconter cette saga, c'est rappeler à la lumière des héros d'un jour, des anonymes pris dans la course des événements; c'est aussi redonner vie à des personnages statufiés qui appartiennent à l'histoire, mettre au jour ce " vocabulaire intime " dont Charles Monselet dit qu'" on devrait [en] faire pour chaque ville" et que " le cœur en battrait plus fort ".