L'histoire (si tant est que l'on puisse dire qu'il y en a une) se passe d'abord au Japon à partir du soir du 23 juillet 2220 - alors que les Jeux Olympiques viennent de commencer ce jour-là à la capitale japonaise - et aussi assez de partout et n'importe quand dans le futur humain, qui plus est très éloigné ou non. Le 16 juillet 2188, la ville de Tokyo avait été détruite par une mystérieuse explosion, ce qui déclenche la Troisième Guerre mondiale avec la destruction de nombreuses autres cités par des armes nucléaires. Trente-deux ans après, toujours au Japon, Néo-Tokyo est devenue une mégapole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes chauffards désoeuvrés et drogués qui, malgré la poursuite de la police routière, ne manquent jamais de se divertir en un rodéo sur les avenues nocturnes de la grande ville. Et, parallèlement à cela, se produit un voyage spatial et psychique dont l'issue victorieuse permettrait à cette civilisation de réchapper une fois encore à l'anéantissement. Dans ce script qui n'est guère autre chose qu'une mise en images de la musique du jeu-vidéo "Last Resort", sans omettre la forte référence plastique à l'univers de l'animé "Akira", mon "Last Resort 2222" n'a pratiquement aucune histoire réelle ou cohérente, ni de chronologie, ni aucune unité géographique ou spatiale, ni de trame non plus. Il s'agit plus (voire seulement) de faire un court-métrage musical à partir de ce shoot them up des années 1990 dont ce qui lui est respectif est à mon avis établi: une épopée cosmique - un voyage spirituel - dont le contenu reste une vue intellectuelle et esthétique de ce qui relève de l'audiovisuel en la matière. LUDWIG W. R. VON ZEEGER,
Marseille, mercredi 16 août 2023.