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Etude électrophysiologique de l'influence des connaissances orthographiques sur le niveau perceptif du traitement de la parole chez le normo-lecteur
註釋De nombreuses études issues de la littérature ont montré l'influence de l'orthographe sur le traitement de la parole. Cette influence a été clairement démontrée dans les tâches de type métaphonologique et de reconnaissance des mots parlés. D'après la littérature, il n'y a pas de résultats concluants à un niveau plus précoce, c'est pourquoi nous avons décidé d'approfondir la question en examinant l'existence de l'effet orthographique dans des situations qui n'exigent pas de reconnaissance explicite du contenu lexico-sémantique du stimulus. Pour cela, nous avons utilisé un paradigme oddball présentant à des auditeurs des blocs de séquences de stimuli qui contiennent des logatomes rares (déviants) interrompant des séries de logatomes standards fréquemment répétés. Nous avons manipulé la congruence orthographique en utilisant deux types de stimuli déviants par rapport à un stimulus standard : un déviant au niveau phonologique (condition congruente) et un déviant à la fois au niveau phonologique et orthographique (condition incongruente). Après une phase d'apprentissage des logatomes (formes écrite et parlée), nous avons comparé les mesures électrophysiologiques obtenues dans la condition congruente à celles de la condition incongruente au cours de deux tâches, passive (ne nécessitant pas l'attention des sujets) et active (détection des stimuli déviants). Si la représentation orthographique abstraite associée aux stimuli auditifs est activée lorsque ces stimuli sont traités de manière pré-attentive et automatique, on devrait obtenir l'effet de congruence orthographique sur la MMN dans la tâche passive avec une amplitude plus grande pour la condition incongruente. Par contre, si l'influence des connaissances orthographiques n'apparaît que lorsque les stimuli auditifs sont traités de manière attentionnelle, on ne devrait obtenir l'effet de congruence orthographique que sur la P300 dans la tâche active avec une amplitude plus grande pour la condition incongruente. Les résultats de notre expérience vont dans le sens opposé. Nous supposons que le processus d'apprentissage et la stabilité des informations stockées seraient affectés par l'incohérence entre la forme pho~ologique et la forme orthographique.