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Marie Calumet
註釋Marie Calumet est un roman québécois écrit en 1904 par Rodolphe Girard.Ce roman décrit avec humour la vie d'une servante d'un presbytère de campagne, avec quelques évocations sarcastiques de l'empire qu'exerçait l'Église sur les petites gens à l'époque.On peut l'associer aux rares écrits du temps qui refusent l'idéalisation terrienne et patriotique promue par l'Église et l'État, à l'exemple de La Scouine d'Albert Laberge.Résumé : En 1860, dans un petit village des bords du Saint-Laurent an Canada, Marie Calumet arrive pour occuper le poste de servante du curé. Elle a tôt fait de prendre en main le presbytère et son occupant. Marie Calumet est une femme énergique qui a beaucoup de franc-parler. Sa façon d'agir sans ce soucier de l'opinion des autres et plus encore la haine que se vouent ses deux prétendants déclenchent des événements d'une grande cocasserie. Avertissement, ce livre contient beaucoup de «parler canayien», à l'ancienne. L'histoire se passe en 1860 dans le village fictif de Saint-Ildefonse. En visite chez le curé, son ami le curé du village voisin se rend compte que celui-ci n'a pas de servante. Quelques jours plus tard, il lui en envoie une, en la personne de Marie Calumet. Marie Calumet est une vieille fille de 40 ans. Son arrivée à Saint-Ildefonse ne passe pas inaperçue, si bien que l'homme à tout faire du curé tombe amoureux d'elle de même que, peu de temps après, le bedeau. Marie Calumet, terre à terre et toute dévouée à son curé, mettra du temps à se rendre compte qu'à son âge, elle peut véritablement plaire à un homme.Le roman sert de prétexte à divers tableaux de la vie de campagne.Extrait : Gesticulant comme un loup-garou, il était arrivé près de l'étable du presbytère, lorsqu'il tomba nez à nez avec Marie Calumet.-- Faites excuse, mamzelle, dit-il.Et, tout confus, roulant entre ses doigts terreux son immense chapeau de paille, il couvait des yeux la femme aimée, -- hélas ! oui, il l'aimait, -- qu'il avait là devant lui, deux chaudières d'une main, et de l'autre, un de ces petits bancs dont on se sert à la campagne pour traire les vaches.-- Bonjour, m'sieu Narcisse, fit-elle. Un beau temps...-- Oh ! oui, mamzelle.-- On va abattre ben de l'ouvrage, aujourd'hui.-- Oh ! oui, mamzelle.-- Si vous étiez ben aimable, m'sieu Narcisse, vous iriez cri mes vaches qui ont fiché le camp dans le clos du voisin. Les bouffresses, a sont passées par la barrière qu'a été laissée ouverte.Les voyez-vous, là-bas, qui sont allées rejoindre le taureau de M. Beauséjour ?Biographie : Rodolphe Girard (24 avril 1879 - 29 mars 1956) est un écrivain, journaliste et militaire québécois (canadien). Son oeuvre majeure, Marie Calumet (1904), fut condamnée par l'Église catholique à sa parution.Né à Trois-Rivières, il déménage à Montréal en 1891 avant d'entreprendre des études à l'Académie commerciale, puis au Collège de Montréal. À vingt ans, il publie son premier roman, Florence, puis complète ses études et travaille pour plusieurs journaux. Alors que son roman Marie Calumet est sévèrement critiqué par le journal La Vérité, à la suite de sa condamnation par Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal, Girard entame une poursuite. Il obtient gain de cause, mais ne peut plus exercer son métier de journaliste à Montréal et choisit de s'installer à Ottawa et devient directeur du journal Le Temps. Il est ensuite fonctionnaire du Secrétariat d'État et, peu après, il est nommé traducteur officiel des Débats de la Chambre des communes du Canada. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'engage comme volontaire et combat en France dans les rangs de l'Armée canadienne jusqu'à l'Armistice.De retour au Canada, il commande le Régiment de Hull, occupe la présidence de l'Institut canadien-français d'Ottawa et fonde une section de l'Alliance française dans la capitale nationale du Canada...