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註釋A Argenteuil, dans la famille où sa mère l'a placé, on l'appelle " l'affreux " car il ne peut s'empêcher, sans cesse, de dire des " affreusetés ". De plus, il n'est pas très beau. Mais à cet affreux, qui se prénomme Aristide, il reste la ressource du charme, de la dérision ou de l'humour pour plaire à des jeunes filles comme Nathalie, ou à des femmes comme Madame Bergson... Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, ce curieux personnage - une sorte de bâtard à la Mark Twain, un peu arabe, un peu zonard - sera condamné à fuir, et ce roman raconte avec drôlerie l'histoire picaresque de sa galère à travers la France. Au passage, Aristide en tire une philosophie très personnelle: " Si les gens croyaient en Dieu, dit-il ainsi, ils seraient moins méchants. Je me demande s'il ne faudrait pas leur envoyer une nouvelle fois Jésus-Christ pour les convaincre. Mais il ne voudra jamais revenir... " Tel est Aristide : comique, cosmique, malin et moraliste.