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Le récit historique comme problème théorique en France et en Allemagne au XIXe siècle
註釋Loin de toute visée normative, ce travail tente de prendre quelque recul historique avec les débats nés autour du linguistic turn". Dans le corpus immense des historiographies française et allemande du 19e s., il s'efforce de repérer une couche d'énoncés limitée - la thermalisation explicite du récit historique -, afin de la décrire selon sa cohérence propre. En raison de leur rôle fondateur, de divers phénomènes de réception, etc., plusieurs figures ont retenu notre attention: Guizot, Aug. Thierry, Barante, Langlois et Seignobos pour la France, Schlozer, Wilhelm Von Humboldt, Ranke, Droysen et Bernheim pour l'Allemagne. Redistribué, par commodité d'exposition, autour de ces auteurs, le matériau théorique analyse donne un aperçu, certes non exhaustif, mais en certains points assez systématique, de la problématisation de l'écriture de l'histoire au 19e s. sont ainsi mises en perspective, autour du thème et des figures indiquées, les propositions théoriques d'autres auteurs (J. V. Muller, Ruhs, Niebuhr, Wachsmuth, Rehm, Donniges, Roscher, Gervinus, Loebell, Sybel, Maurenbrecher, Waitz, Mably, Volney, daunou, Mme de Staël, B. Constant, Chateaubriand, Michelet, etc.). Si certains parallèles franco-allemands sont proposés au fil de la narration, ce travail n'ambitionne pas une analyse comparée systématique, se contentant de juxtaposer quelques tableaux à même de dégager, par contraste, d'assez nettes différences. Alors que, rompant avec l'histoire universelle du 18e s. (Gatterer, Schlozer), l'école critique allemande s'installe dans une unicité non problématique du réel et dans une transparence relative de l'archive, l'historik de Droysen s'affranchit de l'idée d'une seule forme d'exposition possible du passe et propose un inventaire systématique des divers effets possibles de toute mise en intrigue. Avec le thème de la couleur locale (i.e. des effets sensibles de compréhension sur le lecteur de toute exposition du passe), l'historiographie libérale française plaide pour une vérité historique bifrons, à la fois factuelle et poétique. La seconde moitié du 19e s., et finalement Langlois et Seignobos, rompt avec ces propositions sur les effets du récit : il y aura désormais la recherche historique d'un cote et de l'autre la communication de ses résultats dans "une bonne langue", sans "jamais s'endimancher