Objectif de vie pour tout un chacun, démonstration de puissance pour l’État, le bonheur fait l’objet de nombreux classements. Les indicateurs utilisés résultent toutefois de constructions fondées sur différentes idées du bonheur, incluant de manière variable la préservation du vivant. Le bien-être des sociétés occidentales en particulier repose sur un imaginaire consumériste peu en phase avec les préoccupations écologiques. Mais est-il possible aujourd’hui d’être heureux sans se soucier des limites planétaires ? Est-il envisageable d’indexer le bonheur sur d’autres récits, davantage axés sur l’émotion que sur la possession, la comparaison et leurs effets délétères ?
Cet ouvrage interroge le rôle que ces palmarès du bien-être et les mesures sur lesquelles ils s’appuient jouent dans la prise en compte de l’environnement. En faisant le tour des liens entre mesures du bonheur et empreinte écologique, il sonde notre rapport au vivant là où on s’y attend le moins, au coeur même de notre quête du bonheur.