Écrit sous forme de dialogue vivant, De l’homme et du citoyen est à la fois une introduction à la philosophie et une réflexion critique sur la politique. Il s’adresse tant aux étudiants et aux néophytes qu’aux lecteurs plus avertis, en attente de débat et de questionnement citoyens.
Le fil conducteur de l’ouvrage est la liberté. En quoi l’homme, conditionné par ses déterminations biologiques et sociales, est-il libre ? Quelle place les sociétés premières puis les sociétés théologico-politiques accordaient-elles aux individus ? Comment la modernité a-t-elle rompu avec « l’au-delà » pour promouvoir l’autonomie du sujet ?
Au fil des dialogues, l’auteur montre comment les philosophes modernes ont théorisé l’idée de liberté – de la liberté « négative » des penseurs anglais (Hobbes, Locke, Adam Smith) à la liberté « radicale » des philosophes français du XXe siècle (Sartre, Foucault), en passant par la liberté « positive » chez les philosophes allemands héritiers de la Révolution française (Kant, Hegel, Marx).
Mais cette liberté ne se trouve-t-elle pas aujourd’hui paradoxalement menacée par le néolibéralisme, ainsi que par la résurgence du racisme ? Faudrait-il donc en finir avec le grand récit de l’émancipation et du progrès ?
Deux auteurs détonants balisent le parcours : Machiavel qui, le premier, a montré la tension féconde entre l’insurrection d’un peuple et l’institution de l’État ; Spinoza qui, d’un seul mouvement, a pensé l’émancipation de l’homme et du citoyen.