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Mouvement, mémoire et temps au XXe siècle
註釋L’ensemble des travaux présentés dessine un parcours de recherches qui part d’une étude du mouvement dans l’œuvre de Nathalie Sarraute et aboutit à l’examen critique des représentations du temps dans le Temps immobile de Claude Mauriac : celui-ci propose en effet de saisir la pensée du temps dans sa propre vie d’homme du XXe siècle et fournit ainsi une vaste synthèse des représentations et philosophies du temps, dont les apories sont aussi intéressantes que les découvertes. Entre le mouvement et le temps, figure le travail de la mémoire volontaire ou involontaire qui fait surgir, à la pointe du présent, un passé perdu et retrouvé : la mémoire s’efforce d’assurer ainsi le lien, sans souvent y parvenir, entre les fragments épars d’une réalité qui échappe à l’homme contemporain et dont il essaie de reconstruire le sens. Ce parcours du mouvement au temps, dans quelques œuvres narratives représentatives de la deuxième moitié du XXe siècle à nos jours, se fonde sur la philosophie de Bergson, sur la phénoménologie de Husserl, de Heidegger, de Merleau-Ponty et de Sartre, ainsi que sur des pensées plus récentes (comme celles de Levinas, Deleuze, Foucault et Ricœur) ; il croise également d’autres disciplines comme les sciences et les arts contemporains. Il s’agit de mettre au jour les problèmes méthodologiques rencontrés, qui concernent notamment le croisement de la littérature avec les arts, les sciences et la philosophie, d’expliquer les apories de la pensée du temps en les distinguant des sophismes nés d’approximations conceptuelles ou d’erreurs de raisonnement, et de dégager enfin les réponses apportées par les œuvres contemporaines étudiées.