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Amitié et proximité en Bourgogne (XVe siècle)
Klaus Oschema
École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
其他書名
études sur les relations entre l'émotion et l'institution
出版
2004
URL
http://books.google.com.hk/books?id=nqYFzgEACAAJ&hl=&source=gbs_api
註釋
Pendant le Haut Moyen age, l'amitié semble être synonyme avec une relation personnelle hautement institutionnalisée et ritualisée. A travers ce modèle, tout un imaginaire de l'émotionnalité entre dans le discours politique, à la fois sur le plan verbal et dans les pratiques. Ce travail se propose d'analyser les influences mutuelles de cette conception de l'amitié (qui se développe vers un modèle plus individualisé comme il se rencontre à l'époque de la Renaissance) et d'une perception hautement personnalisée de la sphère politique fondé sur une analyse du discours théorique sur l'amitié depuis l'Antiquité. L'étude se concentre sur la Bourgogne des Ducs Valois, qui représente une époque et un espace charnières. L'analyse du discours sur l'amitié et des gestes qui vont de pair est en premier lieu fondée sur les représentations textuelles dans l' " historiographie bourguignonne "(chroniques et mémoires) ainsi que sur les transpositions en image dans les enluminures des manuscrits qui furent produits dans ce cadre culturel. Les résultats montrent que les contemporains distinguent le lien d'amitié de celui de parenté. Néanmoins il peut être considéré comme une " institution sociale " à cause des obligations qu'il comportait et qui furent reconnues universellement. Dans ce cadre, sa force " unitive " était fondée sur l'influence de l'émotion qui garantissait l'engagement de la personne entière. Les gestes de proximité physique, comme le baiser, l'accolade, coucher sur le même lit et chevaucher un même, servaient à la fois de signe extérieur et de moyen d'influencer la disposition émotionnelle de l'individu.