Le présent volume constitue les actes du onzième colloque de l'AiRDF, qui s’est tenu à Liège, du 26 au 28 aout 2010, et avait pour thème la question suivante: « Quelles progressions curriculaires en français? » Poser cette question, c’était donner à entendre que les curriculums (les plans d’action) et les progressions (les étapes prévues pour réaliser ces plans) pouvaient différer sensiblement d’une institution scolaire à l’autre. Il s’agissait alors de se demander quels étaient hier et quels sont aujourd’hui les finalités de l’école et les buts de la formation disciplinaire en français. Il s’agissait de se demander si ces finalités et ces buts avaient été, jadis ou naguère, explicitement énoncés et s’ils le sont à l’heure actuelle. Il s’agissait de se demander à quel point leur énoncé et leur poursuite par l’ensemble des acteurs impliqués reflètent les tensions de notre discipline, tensions liées, d’une part, à son identité problématique, et, d’autre part, aux déterminations socioculturelles. Il s’agissait de réfléchir aussi aux implications d’une évaluation scientifique de la mise en oeuvre du curriculum et aux conditions de possibilité d’une progression curriculaire qui réduirait les tensions susdites. Poser cette question, c’était enfin inciter les chercheurs à se pencher sur la réalisation des plans d’action. Les contributions réunies dans ce volume abordent ces problèmes à propos de l’enseignement du français en France, en Suisse romande, au Québec, en Belgique francophone et au Liban, de la maternelle à la formation continuée des enseignants.