En 1931 disparaissait Caroline Franklin Grout. Elle était née en 1846, près de Rouen, presque en même temps que succombait sa mère et que son père perdait la raison. Elle eut une existence qui la rapprocherait des grandes héroïnes de romans du XIXe siècle : un mariage forcé, des amours contrariées, une déroute financière… Son histoire est celle d’une femme du XIXe siècle que le XXe aura libérée ; une destinée qui peut-être ne l’aurait pas distinguée d’autres femmes de son temps, si son oncle ne s’était appelé Gustave Flaubert. Ce sont ses mémoires, demeurés jusqu’à ce jour inédits, que l’on découvrira ici, suivis de souvenirs sur son oncle depuis longtemps introuvables. C’est l’occasion de redécouvrir, après soixante-dix ans de silence, une femme méconnue et de retrouver, avec elle, une époque et les figures de ceux qui l’illustrèrent : Heredia, Maupassant, Tourgueniev… et Gustave Flaubert.