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Les nourritures de Jean-Jacques Rousseau
註釋À l'aune de la philosophie marginalisant le goût et la cuisine, Jean-Jacques Rousseau paraît occuper une place à part et novatrice. Tout en condamnant l'bybris des facéties gastronomiques, il valorise le goût par son lien étroit avec les besoins, avec l'amour de soi, sens utile à juguler les faux désirs et déjouer l'amour-propre. Toutefois, dans l'Émile, ce sens tend à souffrir de la préséance de l'appétit, notion essentielle car utile en société à reconditionner la faim, réorganiser les besoins jusqu'aux moyens de les satisfaire, afin de récréer, par le truchement de la dépense physique, la mesure du plaisir faisant défaut à l'homme civil. En outre, jusqu'à quel point ce schéma de subjectivation par l'appétit est-il compatible avec le dessein politique ?