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La mobilisation consensuelle au travail
註釋La mobilisation consensuelle au travail désigne un ensemble de processus sociopolitiques et sociologiques qui caractérisent le travail collectif. On s’intéresse d’une part, a un niveau macrosociologique, aux phénomènes idéologiques entendus aussi bien sur le plan des croyances que de la défense d’intérêts cachés. Il en ressort que la mobilisation contestataire a perdu de son référentiel idéologique au profit d’une idéologie servant la paix sociale portée par l’action publique. Cette dernière en effet tend a réunir les acteurs autour d’objectifs communs. Pour autant, l’idéologie a des limites comme objet et comme outil : tandis que la contestation est devenue pragmatique, l'idéologie consensuelle ne permet pas d’expliquer les cas réussis de mobilisation - qui relèvent d’une logique propre. Nous cherchons ensuite à trouver dans des contextes micro et meso sociologiques les fondements d’une mobilisation consensuelle, définie par le recours à des moyens institutionnels. Nous trouvons d’abord au niveau du management des ressources pour impulser une mobilisation participative. Néanmoins, la encore, il faut faire la part des choses entre l’idéologie managériale et la mise en place de dispositifs réellement participatifs. Si certains dispositifs d’amélioration de la qualité de soins font une place a l’avis des professionnels qu’ils mobilisent à cette occasion, les cadres exagèrent le management participatif. Ce qui n’exclut pas la représentation commune d’un collectif de soin, orchestré par le cadre. Souvent, la qualité et la profondeur de la mobilisation reposent sur des collectifs préexistants qui sont habitués par leur cadre de travail à agir ensemble. Ainsi, certains contextes de travail comme le bloc opératoire ou les soins intensifs fondent une coopération fondée sur des synergies dans le travail. A ce niveau, la mobilisation se confond avec l’existence de communautés de travail. ll reste à envisager une spécificité du secteur sanitaire et social, dans lequel la mobilisation consensuelle serait particulièrement développée. On ne peut se contenter de la défense d'un bien commun (la santé) comme dans d’autres services publics (notamment l'éducation), car cette valeur, si elle est bien présente, n’explique ni le différentiel de mobilisation entre les secteurs (transports, éducation, santé), ni le différentiel de mobilisation entre les contextes organisationnels soignants. Nous avons cherché à rendre compte de cette spécificité sectorielle par des facteurs négatifs (soumission de genre, de classe...) et par des facteurs positifs (mélange de représentations et de contextes de travail). Enfin, nous avons envisagé de mettre en exergue une autre dimension transversale de la mobilisation consensuelle, caractérisé par la rencontre entre deux univers culturels différents (comme ceux du social et médical, ou du professionnel et du politique)