登入選單
返回Google圖書搜尋
Nostradamus
註釋

Michel Zévaco (1860-1918)

"Une claire et tiède matinée d’automne en l’an 1536. Sous un ciel d’un léger bleu satiné, le vieux Paris de François Ier respire la joie de vivre. Place de Grève, c’est toute la pétillante gaieté d’un joli dimanche, c’est Paris qui s’étire au soleil, et rit... et pourtant, là, sur cette place, dans cette lumière, entre deux gibets, se dresse une chose hideuse : un bûcher.

Pour qui ce bûcher ? Pour qui ces gibets ? La foule insoucieuse va le savoir peut-être, car voici sur son destrier, le héraut royal qui déplie un parchemin, et, d’une voix forte, proclame :

« – De par le Roi !... Nous, Jérôme Gerlaine, héraut royal juré, mandaté par monseigneur de Croixmart, grand juge prévôtal, faisons savoir à tous ici présents :

« Par la volonté royale, ledit baron Gerbaut, seigneur de Croixmart, devra rechercher, saisir et exécuter sommairement, tous sorciers, sorcières, devins, démoniaques et agents de Satan qui infestent la capitale du royaume.

« Tout loyal habitant de cette ville est tenu, à peine d’être condamné à ramer sur les galères du roi, de dénoncer lesdits suppôts d’enfer, et, afin d’exécuter la volonté royale, Monseigneur de Croixmart a fait dresser les bûchers nécessaires. »

Le héraut s’en va plus loin répéter sa proclamation. Et, de bouche en bouche, parmi de sourdes imprécations, court le nom de Croixmart.

Au bout de la place de Grève, passent un jeune homme et une jeune fille."

Sous François Ier, le grand juge prévôtal Croixmart se fait le grand pourfendeur des hérétiques. Il juge et brûle tout ce qui ressemble de près ou de loin à un sorcier ou une sorcière. Sa fille Marie est amoureuse de Renaud, le fils d'une voyante. En toute innocence, elle devient la cause de la condamnation au bûcher de la mère Renaud ; mais celui-ci ignore le nom de Marie... Le temps des vengeances est ouvert...