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De Moscou à Valbonne
註釋Dans le sud de la France, une Russe perd brutalement son mari et se retrouve démunie avec ses quatre enfants.

Olga, russe d’origine, vit avec sa famille dans un petit village du sud de la France. Son mari Piotr, homme d’affaires, s’écroule au retour d’un de ses fréquents voyages d’affaires entre Nice et Moscou. Il décède subitement, Olga se retrouve seule avec ses quatre enfants. Sans ressources, démunie, ne parlant pas bien français, elle risque l’expulsion du territoire à tout moment, elle n’a toujours pas reçu son titre de séjour. Ses enfants âgés de 4 à 18 ans sont tous scolarisés, elle souhaite rester en France.
Pour subsister elle fait des petits boulots. Elle décide de prendre des cours de français pour faciliter son intégration. Jacqueline, une prof de philo à la retraite lui donne des cours. Olga est instruite, diplômée de l’enseignement supérieur et apprend vite. Les deux femmes deviennent très vite amies et les cours débordent rapidement sur des discussions passionnées portant sur des thèmes aussi variés que la littérature, la philosophie, la politique, la linguistique, le sexe et les problèmes sociétaux en France et en Russie, etc. À travers cet échange régulier, Olga et Jacqueline découvrent tour à tour un pays, des moeurs dont elles ignoraient tout.
Tandis que la mort de Piotr demeure une énigme, Olga mène son enquête policière à distance...

Découvrez le parcours singulier d'Olga dans ce roman biographique et policier, de son intégration et sa rencontre avec Jacqueline à son enquête autour de la mort de son époux.

EXTRAIT

Même les dernières images de Piotr lui revenaient : au moment où il fut pris de convulsions, quand son visage se crispa. Ses yeux hagards semblaient la supplier de ne pas l’abandonner. Avait-il senti la mort venir à cet instant précis, quand dans un dernier râle, il lui avait dit je t’aime ?
Pourquoi à nouveau cette vision devant elle ? Ce terrible ressentiment à l’égard d’elle-même de n’avoir peut-être pas su ou pu le sauver l’envahissait, ce n’était donc pas fini ? Vivrait-elle toute sa vie avec ce plan-séquence ? Comme une mauvaise scène d’un film d’horreur qu’on veut oublier mais revenant sans cesse tel un cauchemar. Elle avait beau enfouir son visage dans ses mains, fermer les paupières, rien à faire, les yeux repassaient la séquence en boucle.
Comment mettre en application les principes de Jacqueline : l’ataraxie, l’hédonisme, si chaque fois cette scène apocalyptique reprenait le dessus, dévorant son esprit, incapable de s’en défaire ? Elle aurait voulu faire jouer son libre arbitre mais impossible. C’était donc ça le déterminisme ! Cette poignante scène où sa vie a basculé la voulait, puisque malgré sa volonté de s’en débarrasser, elle était toujours là. Comment « se créer liberté » Monsieur Nietzsche si on n’est pas libre ? Où était cette volonté de puissance ou plutôt vers la puissance, cette Wille zur Macht dont parle le philosophe dans plusieurs de ses œuvres ? Où était-elle cette force humaine ? Ce sipo matador, cette fameuse liane qui s’appuie sur le tronc raboteux de l’arbre pour aller vers la canopée, la lumière ? Olga voulait elle aussi aller vers la lumière mais c’était elle l’arbre, étouffé comme le lierre étouffe le tronc ou la pierre. En voyant cette sempiternelle image de Piotr, ses yeux muets hurlaient dans le vide tandis que son cœur exprimait le mépris, la volonté de lutter contre elle.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patrick Cherbé - Chef d’entreprise retraité. Ancien traducteur-interprète à l’ambassade de France à Moscou (URSS). Enseignant de français à l’Institut du Commerce Extérieur de Shanghai. Retour forcé en France à la suite de la naissance de sa première fille handicapée. Carrière en France et à l’étranger dans le domaine de la parfumerie à Grasse. Son premier roman, Olga, est tiré d’une histoire vraie.