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L'épithète et la connivence
註釋En appelant a la linguistique, a la rhetorique, a la philologie et a l'histoire, L'Epithete et la connivence etudie une forme particuliere de litterature doctrinale, produite sous Francois Ier par des auteurs dont les convictions spirituelles s'opposaient a la position defendue par la Faculte de Theologie. Son enjeu litteraire et ideologique consiste a rendre compte a la fois de la singularite des oeuvres dites "evangeliques" et de la coherence des voix qui ont compose ces textes. Ce faisant, la notion d'"evangelisme," jusqu'alors etroitement dependante des historiens qui la pensent, se trouve definie par les reperes que livre l'ecriture litteraire. A partir du postulat que la langue d'un groupe comporte des temoignages precis de convictions partagees, l'etude d'un corpus d'une vingtaine d'oeuvres en vers ou en prose produites, entre la traduction du Nouveau Testament par Lefevre d'Etaples (1523) et l'affaire des Placards (1534) par Marguerite de Navarre, Marot, Lefevre, Farel, Aime Meigret comme par des traducteurs anonymes de Luther, caracterise l'"ecriture evangelique," a partir du role specifique devolu a l'epithete. La recurrence de qualificatifs significatifs (seul, vray, vive [foy]), comme leur ajout ou leur omission deliberes dans les traductions de textes lutheriens, prouvent que l'epithete, au-dela de sa portee pedagogique, fonctionne comme un element de la strategie discursive de contournement de la censure. Dans la connivence que l'epithete contribue a instaurer, Texte et Histoire se rejoignent."